Augustin Trébuchon est né le 30 mai 1878 en Lozère. Petit blond au yeux gris il est l’aîné d’une fratrie d’orphelins, malgré ça il est tout de même tiré au sort pour faire son service militaire et se rendre sur le front.
Le 22 septembre 1914, il est appelé au 111ème régiement d’infanterie. Il ressort vivant de nombreuses batailles tel que la bataille des Frontières, du Grand-Couronné et de Révigny.
En novembre 1918, Augustin Trébuchon devient soldat de première classe au sein de la 9ème compagnie du 415ème régiment de la 163ème division d’infanterie. Cette division atteint la Meuse le 8 novembre 1918. Les ordres sont de traverser la vallée et de maintenir le contact avec les troupes allemandes. Le 412ème et le 415ème régiment doivent traverser le fleuve en crue. Tache à laquelle il s’attelle nuit et jour du 9 au 10 novembre. Seul le 415ème arrive de l’autre côté, mais celui-ci est repéré par les allemands qui tirent en permanence. Isolé après cette traversée les soldats s’entèrent pour se protéger. Le 11 novembre 1918, un messager traverse la ligne, il est 6h30 du matin, il annonce que l’armistice va être signé et que le cessé le feu sera ordonné à 11h.
Il est 10h55, Augustin Trébuchon s’effondre, une balle dans la tête. Il devait apporter un message à son capitaine. C’est le soldat Gazareth qui retrouvera le corps juste après le cessé le feu.
Augustin Trébuchon avait 40 ans. Il a traversé les quatre année de cette terrible guerre et est mort 5 minutes avant le cessé le feu. C’est le dernier homme a être tué.
Le 145ème régiment à eu 68 tués et 97 blessés dans ses rangs au cours du 9, 10 et 11 novembre.
Mais je voulais vous parler aussi d’une chose. Sur la tombe d’Augustin Trébuchon, il est gravé que sa mort s’est produite le 10 novembre. Car en effet, tous les soldats morts le 11 novembre 1918, on vu leurs papiers falsifiés pour qu’aucun décès ne soit notifiés au jour de l’Armistice.
Mémoires d'Hommes 