Introduction

 

Pourquoi les hommes éprouvent-ils le besoin de commémorer leur passé ?

Pourquoi est-il nécessaire de faire durer le souvenir de guerres ayant causé tant de souffrance ?

Pourquoi ne pas juste oublier et avancer sans regarder en arrière ?

 

Le passé est composé d’évènements qui se sont déroulés il y a plus ou moins longtemps et qui sont aujourd’hui révolus et irréversibles. Des évènements parfois heureux, mais parfois aussi pesants et obsédants, qui font partie intégrante de notre vie quotidienne et qui nous permettent d’exister et de vivre comme on le fait aujourd’hui. Le passé forge la personnalité d’un individu et peut permettre d’expliquer nombreuses de ses réactions, de ses peurs et de ses actions. Nous avons tous un passé individuel, mais aussi un passé commun dont il est nécessaire de se rappeler.

 

Mais pourquoi les hommes organisent-ils des cérémonies pour se remémorer la Première et la Seconde Guerre Mondiale ?

 

Tout simplement, car la commémoration a une dimension de rassemblement. Nous voulons maintenir le souvenir collectif. Le présent veut rendre hommage au passé, pour se rappeler que des Hommes ne sont pas morts pour rien. Comme l’a si bien dit Jean d’Ormesson :

Il y a quelque chose de plus fort que la mort, c’est la présence des absents, dans la mémoire des vivants.

 

Depuis quelques temps le souci du souvenir revient dans de nombreuses œuvres littéraires et cinématographiques. On parle de la peur de l’oubli. Une peur bien plus présente que ce que l’on pense dans notre quotidien. Qui va se souvenir de moi quand je ne serai plus là ? Comment est-ce que je peux marquer l’histoire pour ne jamais être oublié ? Pour citer quelques œuvres très connues sorties ces derniers temps :

  • Nos étoiles contraires (Augustus Waters exprime sa peur de tomber dans l’oubli)
  • Coco (film Disney sur les coutumes mexicaines qui relate le fait que la véritable mort se produit quand plus aucune personne vivante n’entretient son souvenir)

 

Qui plus est, se souvenir permet aussi à l’homme de ne pas refaire les mêmes erreurs ou alors de les prévenir.

 

Se souvenir, c’est aussi une sorte de responsabilité. Responsabilité très bien mise en scène par l’artiste Christian Boltanski dans son oeuvre Les habitants de l’hôtel Saint Aignan en 1939 exposé au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (MAHJ). Un mur sur lequel est collé de de nombreuses fiches d’identités qui se détériorent à cause du temps, il est donc nécessaire de les changer régulièrement, sous peine que l’œuvre commémorative disparaisse si on l’oublie. Comme nos souvenirs si on ne les entretient pas.

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C’est avec tout ça à l’esprit que nous avons choisi le thème : Frontière(s), pour notre TPE. Par envie de construire un pont entre le passé et le présent et de rassembler, avant de décider d’explorer des sujets tels que : la commémoration, le souvenir, la mémoire, l’héroïsme, l’entraide et le rassemblement. Des sujets exprimés à l’aide de la problématique suivante :

 

En quoi les deux Guerres Mondiales ont pu rapprocher les gens alors qu’elles séparaient des pays entiers ?

 

Comme support, nous avons décidé d’organiser une semaine de commémoration dans notre lycée (Notre Dame à Challans) animée par différentes activités telles que : une exposition, des jeux, la diffusion de chants de guerre à travers des casques audio, la production d’une pièce de théâtre, la diffusion de l’interview de Madame Ginette Kolinka, une ancienne déportée d’Auschwitz, ou encore la mise en place de ce blog pour partager toutes nos recherches et nos avis de lectures.

Si vous êtes élèves au lycée Notre Dame, nous vous annonçons que vous pouvez participer à toutes les activités mises en place, n’hésitez pas, venez nous voir. Ces activités se dérouleront la semaine du retour des vacances de Février.

Nous vous invitons dès maintenant à ouvrir grands vos yeux et vos oreilles, et à vous diriger vers les articles où nous vous contons l’histoire de vies et d’événements hors du commun.

Mémoires d’Hommes

Pour ne jamais oublier !